L’Observatoire national de Lutte contre la Corruption et les Malversations économiques (OLUCOME) plaide avec vigueur pour la reconnaissance et le renforcement de l’institution des Bashingantahe.
Gabriel Rufyiri, président de l’OLUCOME, a récemment exprimé son soutien indéfectible à cette institution, soulignant que les médiateurs actuels, souvent perçus comme des substituts, ne peuvent en aucun cas remplacer l’importance et la légitimité des Bashingantahe. Rufyiri a mis en lumière le fait que ces médiateurs sont souvent plus loyaux envers leurs partis politiques qu’envers l’intérêt général, soulevant ainsi des inquiétudes quant à leur capacité à agir de manière impartiale et efficace.
L’OLUCOME rappelle les défis auxquels fait face l’institution des Bashingantahe, qui a été marginalisée par les différents pouvoirs, notamment par le parti unique Uprona, contribuant ainsi à son affaiblissement. Rufyiri insiste sur le fait que confondre une institution avec une personne est une erreur grave qui nuit à la pérennité des valeurs qu’elle incarne. Il appelle à une prise de conscience collective pour préserver l’intégrité et l’importance des Bashingantahe dans le paysage politique burundais.
Pour construire un pays fort et uni, l’OLUCOME estime qu’il est essentiel de promouvoir des individus dotés de vertus et de qualités humaines, comme ceux qui composent l’institution des Bashingantahe. Rufyiri exprime son inquiétude face à la tendance actuelle où les médiateurs des collines, souvent issus des partis politiques, prennent le pas sur des institutions qui ont fait leurs preuves.