Ce mardi 12 novembre 2024, lors d’une audience publique au tribunal de grande instance de Mukaza, la journaliste Sandra Muhoza, du journal La Nova, a nié les accusations portées contre elle. Le ministère public l’accuse d’avoir porté atteinte à l’intégrité nationale et d’aversion raciale par des messages sur WhatsApp.
Muhoza a fermement contesté ces accusations, les qualifiant de non fondées, et a demandé au tribunal de la blanchir. En réponse, le ministère public a requis une peine de 12 ans de prison ainsi qu’une amende d’un million de francs burundais. Le tribunal a décidé de mettre l’affaire en délibéré.
L’un des avocats de Muhoza, Éric Ntibandetse, a exprimé sa satisfaction quant à la comparution de leur cliente devant le juge. Il a déclaré qu’ils attendent la décision du tribunal pour déterminer les prochaines étapes, tout en affirmant que les accusations contre elle ne reposent sur aucun fondement solide et qu’elle devrait être acquittée.
En tout cas cette affaire soulève des préoccupations quant à la liberté de la presse au Burundi, où des organisations comme Reporters Sans Frontières ont déjà exprimé leur inquiétude face à la détention de Muhoza et ont appelé à sa libération immédiate.