La récente décision d’augmenter le prix du sucre, passant de 3 300 à 8 000 francs burundais le kilogramme, a provoqué une onde de choc parmi les habitants de la capitale économique. Cette hausse, jugée exorbitante par de nombreux consommateurs, a été mise en œuvre sans préavis, laissant la population dans l’incompréhension et l’inquiétude.
« Nous n’avons pas bien accueilli cette mesure, surtout qu’ils ont haussé les prix sans même nous aviser », a déclaré un résident. Les habitants expriment leur mécontentement face à une augmentation qui a plus que doublé le prix du sucre, un produit de première nécessité. « C’est une très mauvaise décision. Nous leur demandons de revoir ces prix au moins pour qu’ils restent autour de 3 500 francs », a ajouté un autre citoyen, visiblement frustré.
Aloys Ndayikengurukiye, directeur général de la Société sucrière du Moso (Sosumo), a tenté de rassurer la population en expliquant que cette hausse vise à respecter la libéralisation du marché du sucre, récemment décidée par le gouvernement. Selon lui, cette mesure est également destinée à limiter les spéculations sur le marché.
Des conséquences redoutées
Cependant, ces explications n’ont pas convaincu tout le monde. L’association des consommateurs, Abuco, a critiqué cette décision, affirmant qu’elle porte un coup dur aux ménages déjà en difficulté.
Les craintes ne s’arrêtent pas là. Les consommateurs s’inquiètent également des répercussions que cette hausse pourrait avoir sur le prix d’autres denrées alimentaires qui utilisent le sucre comme ingrédient. « Nous craignons une augmentation généralisée des prix », a averti Pierre Nduwayo, représentant de l’Abuco, appelant à une suspension de cette mesure jusqu’à ce que toutes les parties prenantes puissent se réunir pour discuter des raisons de cette augmentation.