Malgré les efforts du gouvernement dans la lutte l’exploitation des enfants, l’organisation locale ONLCT : où est ton frère ? déplore encore des victimes, notamment à destination des pays voisins du Burundi.
« Depuis le début du mois de juin, 24 enfants burundais ont été victimes de trafiquants. Parmi eux, 19 enfants ont transité par Mugina, dans la province de Makamba, et 5 autres enfants ont transité par Muremera, dans la Commune de Kigamba, province de Cankuzo », a affirmé ce mercredi 12 juin 2024, Prime Mbarubukeye, président et représentant légal de l’Observatoire national pour la Lutte contre la Criminalité Transnationale (ONLCT) : Où est ton frère ? dans son communiqué de presse à l’occasion de la journée internationale contre le travail forcée des enfants.
D’après lui, ces enfants étaient destinés à être exploités en Tanzanie, où ils étaient contraints de travailler dur, notamment dans le commerce ambulant des arachides, des œufs, des jus, etc. D’autres enfants burundais sont également employés pour garder les veaux dans les régions reculées de Nyakahura et Kumunzane, dans la province de Ngara, afin de les protéger des animaux sauvages, sans recevoir de rémunération ou avec une rémunération dérisoire.
Face à cette situation, l’ONLCT souhaite demander au gouvernement burundais de redynamiser les comités mixtes de sécurité, en particulier dans les provinces frontalières avec la Tanzanie, notamment les provinces de Muyinga, Cankuzo, Ruyigi, Rutana et Makamba. En étroite collaboration avec la Police du Commissariat Général pour les migrations, qui a également pour mission de contrôler les frontières, cette synergie permettrait de bloquer le trafic d’enfants burundais vers la Tanzanie et de mettre fin à leur exploitation à des fins de travail forcé.
Malgré la volonté politique affichée par le gouvernement, ONLCT constate qu’il reste encore beaucoup à faire pour lutter contre la recrudescence de la traite des enfants à des fins de travail forcé, notamment à destination de la Tanzanie, de la RDC et de la Zambie.