Faustin Ndikumana, directeur national de l’ONG locale Paroles et Actions pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (Parcem) trouve que les ministères devraient publier sur leurs sites internet les différents projets pour informer le public. Il a dit lors d’une conférence de presse de ce jeudi 6 juin 2024.
Parcem considère que les ministres devraient aller au Parlement, et chacun pour défendre son projet annuel en vue de concrétiser un programme pluriannuel de développement. En ce qui concerne la pratique des prévisions trimestrielles de dépenses, il demande à chaque ministère qui dit qu’il a une prévision trimestrielle de faire ses activités de la publier sur son site internet. « Comme ça, on va vérifier quels sont les marchés publics qui seront conséquents pour exécuter ton programme trimestriel. » Parcem observe que comme ça, il sera possible de savoir à qui le marché a été accordé, s’il est acceptable… pour empêcher certains hauts cadres de continuer leurs comportements vampiriques de sucer le pays à la sueur du contribuable.
Selon Faustin Ndikumana, directeur national de Parcem, le Burundi garde une note faible et dérisoire sur son processus et sa transparence budgétaire. « Sur 120 pays, le Burundi se classe soit 108e, soit 110e comme ça », s’est-il indigné. Et d’enchainer : « Il y a des critères où le Burundi a 0 %, notamment l’implication du public dans le processus budgétaire. »
Au niveau du contrôle, il indique que la Cour des comptes existe, mais n’a pas de moyens humains et matériels. Jusqu’à maintenant, a-t-il fait savoir, le rôle de jugement des comptes n’est pas assuré correctement par la Cour des comptes. « C’est inimaginable », pour cet activiste et économiste.