Les résidents de la zone Maramvya en commune de Mutimbuzi expriment leur frustration face aux difficultés rencontrées pour l’enlèvement des déchets. Dans un contexte où aucune société spécialisée ne semble opérationnelle, les habitants se voient contraints de faire appel à des transporteurs informels, les obligeant à payer un montant variant entre 2 000 et 5 000 francs burundais par tête.
Ce système précaire soulève des inquiétudes non seulement sur la gestion des déchets, mais aussi sur la santé publique des citoyens.
Les témoignages recueillis sur le terrain révèlent une inquiétude grandissante. « Nous ne savons pas où jeter nos immondices. Certains les laissent dans des parcelles non construites, d’autres les brûlent », confie un habitant. Avec de nombreuses parcelles en cours d’occupation, le risque de pollution de l’environnement augmente, menaçant ainsi la santé des résidents.
Les citoyens de Maramvya appellent les autorités locales à intervenir rapidement pour établir des contrats avec des sociétés d’enlèvement d’immondices à des prix abordables. « Nous avons besoin de solutions durables. La santé de notre communauté est en jeu », déclare un habitant au nom du groupe, mettant en lumière la nécessité d’une action immédiate.
En plus des préoccupations sanitaires, les activités agricoles locales souffrent également de cette situation. Les déchets non gérés contaminent les sols, mettant en péril la production alimentaire. De plus, certains bars, restaurants et hôtels commencent à prendre les devants en concluant des contrats avec des transporteurs pour une gestion plus efficace de leurs déchets, mais cela reste insuffisant pour répondre aux besoins de l’ensemble de la communauté.
Un transporteur, qui se charge d’enlever les déchets, témoigne que certains d’entre eux sont enterrés, tandis que d’autres sont brûlés, contribuant ainsi à une pollution de l’air et du sol. La population estime que cette situation ne peut perdurer sans une réponse adéquate des autorités responsables.