L’Observatoire de la lutte contre la corruption et les malversations économiques ( Olucome ) a vivement critiqué la gestion des sociétés publiques et à participation publique par le gouvernement burundais. Lors d’une conférence de presse, le président de l’Olucome, Gabriel Rufyiri, a exprimé de profondes préoccupations concernant la situation actuelle au Burundi.
Rufyiri a mis en lumière la mauvaise gestion des sociétés publiques et à participation publique par le gouvernement burundais qui ne date pas d’hier, citant des exemples de fermetures d’entreprises telles que le complexe textile du Burundi (Cotebu), Verundi, Compte d’épargne et de développement du Burundi (Cadebu), Meridian Bank, Office national des pharmacies (Onapha), Afritan, Office de transport du Burundi (Otrabu), Ocibu, Bcc, Ondr, Office national du logement (Onl), Air Burundi, Musongati Airlines, et d’autres.
Il a également souligné que les sociétés restantes sont également en situation critique, mettant en évidence un manque d’apprentissage des erreurs passées par le gouvernement, qui continue de créer de nouvelles sociétés sans tirer les leçons des échecs antérieurs.
L’Olucome recommande au gouvernement de dépolitiser les politiques publiques relatives aux entreprises publiques ou à participation publique. Son président propose que l’État joue un rôle de régulateur et de surveillance au lieu de s’engager directement dans le commerce. Pour lui, la création de nouvelles entreprises publiques devrait être précédée d’études préliminaires et indépendantes pour éviter des pertes financières et garantir une gestion efficace des ressources du pays.
Selon l’Olucome, l’État n’a pas pu gérer de façon efficace ses entreprises mises en place pour répondre aux besoins de la population burundaise depuis les années 1987 et demande au gouvernement de cesser le commerce en laissant place aux particuliers.