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Université du Burundi : Des bâtiments en piteux état

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Dans les différents campus de l’Université du Burundi, le constat est amer. Certains amphithéâtres, auditoires, homes, bâtiments administratifs, etc.  offre l’image des bâtiments déserts. Interrogés, certains étudiants et employés de cette institution affirment craindre pour leurs vies. Ils demandent la réhabilitation si non le réaménagement de tous les bâtiments sous menace d’effondrement.

Au campus Mutanga, nous sommes dans les facultés des lettres et des sciences humaines (FLSH). Presque tous les bâtiments abritant les auditoires et les bureaux de cette faculté sont délabrés. Certains n’ont pas de vitres. Couverts de poussières, leurs murs n’ont plus d’éclat. Les bancs pupitres dans les auditoires constituent une honte pour cette faculté. Interrogés, certains étudiants de ladite faculté vont droit au but.

« Ici, c’est seulement la grâce de Dieu qui nous protège. Sinon, un jour où l’autre ces locaux s’effondreront », raconte d’emblée une étudiante rencontrée. Et de poursuivre :« Malheur à nous si cet incident se produira pendant la séance du cours ».

Ce n’est pas elle seule qui a ces inquiétudes. M.N, un étudiant témoigne que suite aux vitres cassées et non remplacées, pendant qu’il pleut, le professeur préfère suspendre le cours suite aux gouttes de pluie qui pénètrent dans la salle.

Qu’en est -il des bâtiments de la FSEG?

Non loin de là, dans la faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FSEG), il est 9h. Le bâtiment qui abrite le décanat de cette faculté n’offrent pas l’image d’un bâtiment administratif. Il en est de même des autres locaux de cette faculté. A titre d’exemple, le bâtiment qui abrite la bibliothèque de cette faculté offre, l’extérieur, l’image d’une construction inhabitée depuis des dizaines d’années. La plupart de ses fenêtres ont des vitres poussiéreuses. Il y en a même celles qui n’en ont pas. Au vu de l’amphithéâtre numéro 1 de cette faculté, la première impression qui vient en tête est celle d’un bâtiment abandonné depuis des décennies. Car son aspect extérieur n’a plus d’éclat. Approchés, certaines étudiantes rencontrées devant le tableau d’affichage de ladite faculté affirment que faute des vitres sur les fenêtres, les moustiques les piquent pendant la révision du soir. Certains affirment avoir déjà contracté la malaria suite à ces piqûres.

D’autres témoignent que suite au délabrement de ces bâtiments ils préfèrent faire des révisions de cours dans leurs homes ou aux quartiers pour les étudiants externes.

Ces étudiants affirment craindre pour leur vie suite au piteux état des locaux de leur faculté.

Au campus Mutanga, faute de réhabilitation et de réaménagement des bâtiments délabrés, certains logements des filles dénommés «GH » sont depuis longtemps inhabités. Les étudiants interrogés à ce point font savoir qu’il y en a d’autres qui sont habitables alors qu’ils méritent d’être aussi   abandonné. Selon eux, le pavillon 1, 2, 3 et 4 en sont cas de figure.

Le campus Kiriri n’est pas épargné

Au campus Kiriri, il est 11h. A l’intérieur de ce campus, le constat est amer. Presque tous les bâtiments offrent l’image de bâtiments séculaires, délabrés et inhabités.   Pourtant, un d’entre eux inquiète le plus : un bâtiment abritant les homes des étudiants. Ce dernier présente de grandes fissures visibles. Ces dernières inquiètent les occupants de ces homes comme en témoignes ceux-ci. « Nous ne dormons pas convenablement. Chaque nuit nous nous attendons à l’effondrement de ce bâtiment », confie une étudiant de la faculté de l’Institut d’éducation physique et sport (IEPS). Celle-ci témoigne de vivre dans ce bâtiment parce qu’elle n’a pas d’autres choix.

Même son de cloche chez d’autres étudiants approchés. Ces derniers affirment que si rien n’est fait, l’effondrement de ce bâtiment pourrait coûter des vies humaines. Un des employés de ce campus interrogé indique avoir les mêmes inquiétudes.  Selon lui, l’Université du Burundi n’est plus néanmoins digne de son nom. « C’est une honte de voir la seule université publique que compte le pays en cet état. On dirait qu’il n’y a pas de dirigeants dans notre pays », martèle-t-il.

Pour lui, s’est étonnant de voir les autorités de ce pays vivre dans des villas très modernes alors que les infrastructures publiques sont en piteux état.

Un appel aux organes habilités

Lui et les différents étudiants interrogés dans les différents campus, ils demandent la réhabilitation si non la reconstruction des bâtiments du campus. Ils appellent les organes habilités, en particuliers, le chef de l’Etat, à prendre en main cette question.

Quid de l’administration de cette institution ?

Sanctus Niragira, recteur de l’Université du Burundi n’y vas pas par quatre-chemins.

 « Même un budget de 10 milliards BIF ne peut couvrir les besoins en réhabilitation des bâtiments de cette université », souligne-t-il. Il fait savoir qu’un budget de budget de plus d’un milliard accordé à son institution dans l’exercice budgétaire 2021/2022 pour réhabiliter, entretenir ou ériger les nouveaux bâtiments est très insignifiant comparativement aux besoins en constructions de son l’université. Signalons que les bâtiments délabrés s’observent aussi aux campus Kiriri et Zege de cette université

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