Suite aux accidents qui s’observent ces derniers jours sur le la route numéro 5 (RN5), certains transporteurs des personnes et de biens sur vélo, se disent menacés d’accidents routiers. Les excès de vitesse sont à l’origine de ces derniers. Ils demandent aux organes habilités de se pencher à ce problème. L’expert Pacifique Nsabimbona considère que ces accidents sont souvent dus à l’ignorance du code de la route par certains usagers.

Certains transporteurs de personnes et de biens sur vélo se lamentent comme quoi les excès de vitesse des véhicules les menacent. « Suite au manque de dos d’âne et de contrôle de vitesse, les véhicules roulant à grande vitesse nous cognent», témoigne un conducteur de vélo rencontré dans le tronçon situé entre l’endroit communément appelé «chanic» et l’aéroport de Bujumbura de la route numéro 5 (Bujumbura- Cibitoke ).
Ce dernier témoigne que des accidents se produisent chaque jour sur ce tronçon.
« Le mois passé, j’ai vu un véhicule renverser un vélo ici. Le transporteur et son client ont perdu leurs vies sur-le-champ », fait-il savoir.
Un autre transporteur lâche : « Je ne comprends pas pourquoi des accidents se produisent ici suite aux excès de vitesse, alors que cette route est souvent fréquentée par des autorités », confie-t-il. Et d’ajouter que les piétons et les transporteurs de personnes et de biens sur vélo sont souvent victimes de ces accidents.
Ces transporteurs de personnes et de biens sur vélo demandent aux organes habilités d’ériger des dos d’âne pour réduire les cas d’accidents. Car, selon eux, la route est un lieu public où chaque usager devrait veiller à sa sécurité et à celle des autres usagers.
Les différents piétons interrogés demandent aux décideurs de fixer une vitesse que tout véhicule ne devrait pas dépasser en ville. Et cela dans le but de réduire les dégâts routiers.
La connaissance du code de la route serait un atout

L’expert Pacifique Nsabimbona, directeur du Bureau d’études, d’expertises et de conseils en automobile (BECA) estime que les accidents ne se produisent pas uniquement à la route numéro 5. Pour lui, ce problème est général.
L’expert Nsabimbona souligne que l’ignorance du code de la route est à l’origine de bien d’accidents qui s’observent sur les différents axes du pays. « Lorsque les usagers de la voie n’interprètent pas de la même manière la signalisation routière, des accidents peuvent surgir dans ce cas », estime-t-il.
Une autre chose, selon lui, qui est à l’origine des accidents routiers est l’excès de vitesse.
Le patron de BECA témoigne que la catégorie des usagers vulnérables est la plus menacée par ces accidents routiers. Pour lui, il faut que les usagers de la route aient la même interprétation du code de la route. « Si les usagers d’un axe quelconque maîtrise le code de la route, ils auront la même interprétation des panneaux de signalisation routiers. Ce qui réduira les cas d’accidents », fait-il remarquer. Il affirme en outre que les dos d’âne sont un des moyens de prévention des accidents dus aux excès de vitesse. Mais, souligne-t-il, il n’est pas le seul.
Monsieur Nsabimbona voit qu’un audit de la sécurité routière devrait être fait avant, pendant et après la construction d’une route. Cet audit permettra de prévoir certains problèmes et y remédier à temps, fait-il savoir.