Suite au manque de ticket ou à la crainte de retourner dans leurs localités, certains libérés dans la prison de Rumonge ont du mal à rejoindre leurs familles. Ce faisant, ils restent dans les parages de la prison. L’administration de la colline Mutambara et le Parcem demandent aux organes habilités de les aider à retourner chez eux.

Libérés parce qu’ils viennent de terminer leur peine, le quart de leur peine ou bien parce qu’ils sont bénéficiaires de la grâce présidentielle, certains prisonniers libérés de la prison centrale de Rumonge se confronter souvent au manque de tickets pour regagner leurs provinces d’origine, selon Sylvain Gashindi, chef collinaire de Mutambara.
Ils sont pour la plupart originaires des provinces du nord, du centre et de l’est du Burundi.
Il se réjouit de la bonne cohabitation de certains des prisonniers avec les habitants de sa colline Mutambara, voisine de ladite prison.
« Certains des prisonniers libérés ont leurs propres maisons sur cette colline, d’autres localités de cette commune », révèle-t-il.
Pourtant, il déplore qu’il y en ait d’autres qui ont été surpris en train de voler. Ils sont reconduits dans la prison.
Monsieur Gashindi demande aux organes habilités de disponibiliser des moyens financiers pour aider ces libérés de rejoindre leurs familles.
Angelo Bazombaza, représentant de Parole et actions pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (Parcem) à Rumonge affirme avoir le même constat. Il appelle lui aussi les organes habilités à disponibiliser des camions pour les transporter aux chefs-lieux de leurs provinces d’origine.
Selon lui, les enquêtes menées par Parcem montrent que certains des prisonniers libérés ne veulent pas retourner à leurs familles. Les uns le font par crainte de retourner dans la localité où ils ont fait des crimes. D’autres le font parce qu’ils apprécient la vie qu’il mène à Rumonge.