Certains propriétaires de maisons et parcelles à Mukaza en mairie de Bujumbura indiquent qu’ils n’ont pas les moyens de construire des maisons telles que le prévoit le schéma directeur de la ville sans financement de la part du gouvernement.
« Voyez, nous vivons dans des maisons non cimentées. C’est parce que nous n’avons pas de moyens », a commenté une femme de Buyenzi. Celle-ci a 60 ans, elle naît à Buyenzi, grandie là-bas et mariée là-bas. Elle propose au gouvernement de construire des maisons modernes aux propriétaires par crédit. « Nous pourrons payer petit à petit. » Quand le gouvernement demandera à la population de construire eux même, d’autres habitants jugent que cela sera une simple spoliation de parcelles et de maisons. « Nous ne pourrons pas construire sans argents », a réagi un autre habitant et propriétaire de maison à Mukaza. Il demande au gouvernement du Burundi de montrer à la population comment financer les constructions des maisons modernes en ville.
Le ministre qui a l’urbanisme dans ses attributions a donné le mois d’août 2023 aux propriétaires de maisons et parcelles pour aller au ministère afin de montrer comment ils vont respecter le schéma directeur de la ville en 16 ans prochains. « Ceux qui ne viendront pas auront montré qu’ils en sont incapables et leurs propriétés seront données à d’autres personnes. »
L’Observatoire nationale de Lutte contre la Corruption et les Malversations économiques, Olucome, estime que la décision du ministre tombe à point nommé.
« Toutes les villes doivent respecter le schéma directeur de l’urbanisme. » Néanmoins, le président de l’Olucome demande au ministère en charge d’Urbanisme de bien étudier le projet pour que des propriétaires ne soient pas victimes d’une situation qu’ils n’ont pas créée. « Nous nous disons que le retard du schéma directeur est dû à une défaillance du gouvernement. » Gabriel Rufyiri demande alors au gouvernement d’organiser des réunions de sensibilisation de la population et prévoir un financement comme cela se fait dans d’autres pays.