Certains participants aux activités de la semaine dédiée à l’Unité nationale affirment ne pas comprendre pourquoi un pays qui a ratifié les accords de l’Unité nationale et choisi la démocratie comme mode de gouvernance continue de mettre en avant des considérations ethniques lors des nominations des personnes dans des postes de responsabilités. « Que ça soit à l’Assemblée nationale, au Sénat etc. »
Ils estiment qu’il est difficile que l’unité soit effective au moment où quand on a besoin de confier des responsabilités à une personne, l’ethnie est considérée au détriment des compétences. « Et cela sur une longue période. »
Elias Sentamba expert en sciences politique et enseignant d’universités affirme que les considérations ethniques finiraient petit à petit. Mais, observa-t-il, ce n’est pas le cas parce que d’autres conflits comme celui de 2015 surgissent.
Pour lui, seule la bonne gouvernance peut être une solution pour l’abandon des considérations ethniques au Burundi. La bonne gouvernance explique-t-il, restaure la confiance de la population à travers la nomination des personnes dans des postes de responsabilité sur la base des compétences des candidats et via des voies transparentes. « Cela peut faire oublier des considérations ethniques. »
A l’occasion de la journée internationale de l’Unité, Emmanuel Sinzohagera, président du Sénat burundais s’est exprimé sur la question. Selon lui, si tous les Burundais pouvaient être véritablement unis, éviter les divisions et comprendre qu’ils sont d’une seule ethnie des Burundais, le Sénat demanderait que les quotas ethniques soient effacés pour ne considérer que les compétences des Burundais avant leurs nominations dans des postes de responsabilité.