Certains enseignants de la Mairie de Bujumbura font savoir qu’il leur est difficile de faire vivre leurs familles suite à la cherté de la vie. Ils se sont exprimés à l’occasion de ce 5 octobre, journée internationale de l’enseignant et exigent un dialogue de tous les acteurs pour trouver une solution aux défis qui hantent le secteur de l’éducation.
Les enseignants approchés au Lycée municipale de Musaga et celui de Rohero affirment qu’ils sont devenus incapables de faire vivre leurs familles à cause de la hausse des prix de première nécessité. « Avec la montée des prix, l’enseignant est victime. Le coût de la vie a grimpé fortement », a soutenu un enseignant. Pour une autre enseignante, la cherté de la vie n’est pas en train d’épargner les professionnels enseignants. Ils estiment que l’Etat devrait hausser les salaires des enseignants pour les aider à faire face à la dévaluation de la monnaie burundaise.
Du côté des directeurs d’école, ils ont déploré un manque criant d’enseignant à cette occasion de la journée qui leur est dédié. « Mêmes ceux qui ont réussi au concours de recrutement n’ont pas encore eu des lettres d’affectation. »
Nos sources estiment qu’il faut vraiment un dialoguer pour discuter sur les obstacles qui hantent le secteur de l’éducation au Burundi. « Il faut que l’éducation ait une place de choix », proposent-elles. Pour elles l’enseignant devrait trouver un cadre d’expression surtout à l’occasion de la journée internationale de l’enseignant.
La Fédération nationale des Syndicats du Secteur de l’Education, Fenaseb, s’inquiète aussi de l’insuffisance des enseignants au sein des écoles. Son président, Antoine Manuma, indique de plus que les vacataires reçoivent des frais d’indemnité minimes de la part des parents. « Le système éducatif burundais est confronté à une pénurie grave d’enseignants », observe-t-il.
Pour lui, cette situation est aggravée par près de 3000 enseignants qui ont été envoyés à la retraite cette année. Il propose au gouvernement la hausse du budget de recrutement des enseignants en plus de l’amélioration de leurs conditions de vie et le respect de leur dignité. « Sinon, les élèves sont laissés à eux-mêmes. »