Étant régulièrement déplacés pour être à l’abri des inondations, les habitants de cette zone de la commune de Mutimbuzi de la province de Bujumbura se sont lancés dans des travaux manuels de blocage des eaux de la Rusizi sans espoir de succès.
En tout cas, les activités d’auto-développent des habitants de Gatumba sont plus que déstabilisées. « A quand la fin de nos déménagements ? » est la question qui revient sur toutes les lèvres. Le peu de moyens dont ils disposent est gaspillé lors de leurs déplacements et déménagements qui sont devenus sans fin ses dernières années. Ils estiment qu’ils n’ont pas à quel saint se vouer. C’est pourquoi, ils ont décidé de bloquer eux même les eaux de la rivière Rusizi sans espoir de réussir le projet. « C’est un essaie que nous sommes en train de faire », commente un habitant de Gatumba, cette zone victime des inondations chaque année à plusieurs reprises. Les eaux de la rivière Gatumba débordent et envahissent les ménages de Gatumba, le phénomène se répètent, les habitants en ont marre. En cette périodes de fortes pluies, ils se débrouillent eux même, à l’aide des sacs remplis de sable. Pourtant, ils pensent que leurs travaux manuels ne pourront pas vraiment bloquer la rivière Rusizi.
Une promesse non tenue
Pour rappel, le gouvernement du Burundi avait promis de construire une digue de protection de Gatumba sur la Rusizi mais jusqu’ici, le projet n’a jamais été entamé.
D’ailleurs le ministre en charge de la sécurité publique a déjà annoncé, c’était dans une émission publique à Gitega, que la construction d’une digue n’est pas pour bientôt. « Cela nécessite des études, ceux qui sont déjà faites montrent que la digue n’est pas une solution efficace. »
Cette annonce soutenue de plus par le premier ministre de la République, n’a pas été bien accueillie par les habitants de Gatumba. Pour eux, leur supplication reste inchangée. « Que la digue soit construite dans la meilleurs délais. »
Dans leur désarroi, ils se demandent quelle a été la suite d’un appui du PNUD de 350 mille USD qui avait été évoqué par la direction générale de la protection civile.