Dans une conférence de presse de ce 23 juin 2023, le président de l’association « Assemble pour la Protection de l’Environnement » a indiqué que 64 km2 de forêts sont perdus chaque année. « Si rien n’est fait, le Burundi risque d’être un désert d’ici 15-20 ans » , a-t-il averti.
« Le Burundi est très vulnérable, la sécheresse est très persistante dans les provinces du nord et du centre », a alerté Innocent Banigwaninzigo, président de l’association « Assemblé pour la protection de l’Environnement » dans une conférence organisée à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse.
Selon lui, les sécheresses s’observent aussi dans des provinces de Cibitoke et Bubanza. Il regrette que 95% de la source de l’énergie domestique au Burundi soit le bois. Cela, regrette l’activiste, fait que 64 km2 de forêts soient perdu chaque année. Il a informé que le Burundi reste avec plus de 173 200 hectares de forêts. Mais il déplore que la déforestation est de 9% alors que la reforestation n’excède pas les 7%. Si rien n’est fait et que la déforestation continue à ce rythme, a -t-il souligné, le Burundi risque d’être désertique d’ici 15-20 ans. Il Juge que les Burundais doivent changer leurs modes de vie. Notamment en adoptant l’utilisation des énergies renouvelables, l’intensification de l’agriculture et de l’élevage en plus d’un aménagement efficace du territoire.
Banigwaninzigo rappelle que quand la désertification viendra il sera difficile de la faire reculer. Pour lui, des signes montrent que la désertification guète le Burundi. « A Gihanga par exemple il y a une partie qui ne connait plus de la plus, des sources d’eau ont tari », affirme-t-il. A cela il ajoute les saisons culturales qui sont perturbées.
Le Burundi a reconnu une menace de la désertification depuis 1998 et a signé la convention des Nations unis sur la lutte contre la désertification en octobre depuis 1994. Il a fait des efforts de reforestation notamment dans le projet « Ewe Burundi urambaye ». Néanmoins, l’Association Ensemble pour la Protection de l’Environnement trouve que les résultats ne sont pas très palpables