Les travaux de réhabilitation de la route communément appelle RN17 ont débuté ce mardi 14 décembre à Kiremba. Pourtant le manque de fonds pour financer ce projet reste un grand problème. Ce faisant, le gouverneur de cette province demande une aide.

A Taba de la colline Kiremba, il est 10h. A cet endroit, se trouve une jonction de la route reliant Bururi à Makamba et celle reliant Bururi à Gitega. Les différents habitants rencontrés à cet endroit ne cachent pas leur joie.
« La praticabilité de cette voie est avantageuse pour nous. Avant, nous passions soit par Rutana soit par Rumonge pour nous rendre à Makamba. Dans ce cas le ticket était énorme », raconte d’emblée A.N, un commerçant de cette localité. Suite au piteux état de cette voie, ajoute-t-il, tous les commerçants de Bururi ne s’approvisionnent plus à Makamba. Comme il en témoigne, cela ne reste pas sans effet. « Les tomates, les aubergines, la farine de manioc, qui venait jadis de Makamba, sont suspendus », fait-il savoir. Et de signaler que la vie est chère aujourd’hui à Bururi.
« J’ai des amis qui travaillent à Makamba. Pour leur rendre visite, je ne dépensais pas avant mois de 30 mille BIF de ticket. Mais une fois les travaux de réhabilitation finis, j’ai l’impression que le ticket ne dépassera pas 6 mille BIF », fait savoir un commerçant de crédits téléphoniques approché.
Même son de cloche chez une dizaine d’autres habitants interrogés.
Quid de la durabilité ?
Les usagers de cet axe souhaitent le bitumage de celui-ci pour sa durabilité. « Cette voie traverse une zone montagneuse en grande partie. Pour la rendre robuste et résistante aux eaux de ruissellement des différentes coteaux et montagnes, il faut la bitumer. A l’inverse, il ne durera que le temps d’une rosée », suggère un fonctionnaire de l’Etat sous anonymat.
Même son de cloche chez certains habitants originaires de Makamba vivant à Bururi.
Un soutien financier s’avère indispensable
Colonel Léonidas, gouverneur de Bururi, lui qui a ouvert ces travaux, affirme que cette voie renforcera l’amitié entre sa province et celle de Makamba. Pourtant, il demande aux bienfaiteurs et aux amis de sa province de leur prêter main forte pour mener à terme ces travaux. Selon lui, sa province s’est chargée de fournir tout le carburant indispensable durant toute la période des travaux.
Selon une source fiable, la durée de desdits travaux est de plus ou moins une année.
Signalons que cette voie est impraticable depuis plus de trois ans.