Ce 1er juillet 2023 où le Burundi fête son indépendance, l’Olucome et le Frodebu proposent respectivement un leadership et une réconciliation qui puissent épargner le pays des crises cycliques tandis que PISC Burundi appelle à l’unité et aux travaux de développement pour une vraie sauvegarde de l’indépendance
Le président de l’Observatoire national de Lutte contre la Corruption et les Malversations économique(Olucome) trouve qu’il y a encore des problèmes en ce qui concerne le leadership. Depuis l’assassinat ignoble du héros de l’indépendance, critique Gabriel Rufyiri, le Burundi n’a pas pu construire un leadership capable de passer plusieurs décennies avec une administration pérenne. « Il y a toujours des crises. Ces crises explique-t-il, font suite aux problèmes de leadership qui s’observent après 61 ans d’indépendances. Il a indiqué que cela handicape le développement du pays avant de rappeler des indicateurs économiques qui font froid dans le dos : « Le Burundi est le 1er pays le plus pauvre au monde avec un PIB par habitant d’1USD et a un taux de croissance de moins de 2%. Plus de 70% de sa population vivent en dessous du seuil de pauvreté. » Il faut pour lui, un leadership capable de protéger le pays des crises répétitives.
Hamza venant Burikukiye, secrétaire et porte-parole de la Plateforme intégrale de la Société civile (PISC -Burundi) se réjouit du pas déjà franchi en matière de liberté depuis son indépendance. « L’indépendance du Burundi est très manifeste », commente-t-il. Il avance qu’il est membre de Nations unies et défend ses intérêts au niveau de la diplomatie.
La réconciliation pour une vraie indépendance
Pour Burikukiye, avoir des relations diplomatiques avec d’autres pays et la gestion des affaires du pays par sa population montrent que le Burundi est indépendant. Il demande ainsi aux Burundais de rester unis par le travail et vaquer aux travaux de développement pour montre que le Burundi est souverain, démocratique, paisible et solidaire.
Quant au parti Sahwanya Frodebu, il y a encore améliorer pour que le Burundi sauvegarde les principes de l’indépendance. « La question de la réconciliation nationale n’a pas été bien gérée depuis l’indépendance », observe Phénias Nigaba, porte-parole de ce parti. Ce vétéran du parti du héros de la démocratie indique que cela est à l’origine des crises qui forcent des Burundais à l’exile. Il réclame une justice sociale et équitable. « On ne peut pas dire que l’on est indépendant sans justice. » A cela, cet ancien député ajoute la lutte contre la corruption et la pauvreté pour une vraie indépendance.
Les cérémonies de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance du Burundi sont organisées au niveau nationale à Gitega, la capitale politique, et dans toutes les provinces du pays ce 1er juillet 2023.