L’interdiction de cultiver l’amarante frustre les cultivatrices de cette légume en mairie de Bujumbura. Or, pour le Bureau burundais de Normalisation et de Contrôles de la Qualité(BBN) cette plante arrosée par des eaux des caniveaux causent des maladies graves comme le cancer.
Les cultivatrices d’amarante qui ont des espaces cultivables ne sont pas d’accord avec le BBN sur le danger de l’amarante arrosée par les eaux des caniveaux. « Elle est consommée bien préparée et cuite, elle ne cause pas de problème », se défendent les cultivatrices interrogées. Elles se demandent de plus comment d’autres cultures ne sont pas pointées du doigt. « La tomate, le chou …sont de plus pulvérisés d’insecticides », affirment-elles.
Elles craignent de ne plus avoir de quoi mettre sous la dent. Elles expliquent que c’est grâce à la culture de l’amarante qu’ils nourrissaient leurs enfants. « Elle est moins cher par rapport à d’autre vivres sur le marché. » Certaines parmi eux indiquent qu’elles ne peuvent plus s’offrir un kilo de haricot. Elles font donc recours à l’amarante pour accompagner la pâte de manioc ou de maïs. « Que l’autorité nous montre alors une autre alternative, pourquoi pas nous donner une eau saine pour arroser nos champs d’amarante ? Sinon nous allons mourir de faim. »
Les cultivatrices de l’amarante estiment qu’ils sont incompris par l’autorité alors qu’elle devrait plutôt les soutenir et les protéger.
Le Bureau burundais de Normalisation et de Contrôle de la qualité a interdit de cultiver l’amarante dans la ville de Bujumbura fin juillet 2023.