Certains députés s’inquiètent du risque de fermeture de certains centres de santé publics à travers le pays, en raison du retard accusé par le gouvernement dans le paiement des factures qu’il doit à ses structures sanitaires. En réponse, le Premier ministre burundais explique que ce retard est principalement dû aux procédures d’octroi des marchés publics qui prennent du temps. C’était ce mardi 7 octobre, lors d’une séance à l’hémicycle de Kigobe.

Ce mardi 7 octobre, lors de la présentation du rapport sur la mise en œuvre du plan d’action budgétaire du deuxième trimestre 2024-2025, certains députés ont exprimé leurs préoccupations face aux difficultés financières que rencontrent certains centres de santé publics, soulignant que ce manque de moyens compromet sérieusement leur bon fonctionnement.
Le député Iradukunda Dieudonné fait savoir : « Selon les informations recueillies sur les places, certains centres de santé risquent de fermer leurs portes si rien n’est fait. Certains employés contractuels restent même plusieurs mois sans percevoir leurs salaires en raison de dettes accumulées par le gouvernement. »
Quant à Boniface Banyiyezako, certains infirmiers privilégient d’abord les activités champêtres avant de se rendre au travail afin de subvenir aux besoins de leurs familles.
« Certains centres de santé pourrait cesser leurs activités, et certains employés préfèrent se tourner vers les travaux champêtres pour subvenir aux besoins de leurs familles. »
Nestor Ntahontuye, Premier ministre du Burundi, explique que ce retard est dû aux longues procédures liées à l’octroi des marchés publics. Il a toutefois rassuré que des mesures sont en cours pour résoudre cette situation.
« L’attribution des marchés publics peut prendre jusqu’à six mois, ce qui cause des retards, notamment pour le deuxième trimestre. Toutefois, l’essentiel est que les paiements finissent par être effectué, parfois de façon cumulés. »
Rappelons que le gouvernement burundais assure la gratuité des soins de santé pour les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes, les personnes indigentes, et prend également en charge 80 % des frais médicaux des fonctionnaires de l’État.