L’organisation, ALUCHOTO, engagée dans la lutte contre la torture et le chômage au Burundi, exprime sa profonde indignation suite à la récente libération partielle de prisonniers graciés par le président de la République. Vianney Ndayisaba, coordinateur de l’association, souligne des anomalies préoccupantes lors de la libération des détenus à la Prison Centrale de Mpimba.
Le 16 novembre 2024, sur les 136 prisonniers recensés, seulement 57ont bénéficié de la grâce présidentielle, laissant 79 d’entre eux derrière les barreaux. Un responsable judiciaire a depuis, selon Aluchoto, évoqué des dossiers manquants, suscitant des interrogations sur la transparence et l’équité du processus de grâce. Ndayisaba a qualifié cette situation d’« incompréhensible », affirmant qu’il est inacceptable qu’un individu puisse être omis de la liste des graciés sans explication valable.
Le lendemain, un incident similaire s’est produit à la prison de Mpimba, où 145 prisonniers étaient censés être libérés, mais six d’entre eux ont vu leur libération refusée. Ces prisonniers ont été accusés de ne pas savoir les noms des administratifs à la base, une condition jugée absurde par Aluchoto, surtout pour des personnes incarcérées depuis longtemps avant les élections qui ont mis les autorités en place.
Ndayisaba appelle le président de la République et les membres de son cabinet, ainsi que les défenseurs des droits de l’Homme, à surveiller de près cette situation. Il a insisté sur le fait que personne ne devrait être exclu de la liste des graciés pour des raisons arbitraires.