Les cultivateurs des localités Bugiga et Murama en province de Rutana expriment de vives inquiétudes face à la flambée des coûts de main-d’œuvre dans leurs champs. En effet, le tarif d’un travailleur a considérablement augmenté, passant de 3000 à 3500 francs pour une journée de travail de six heures à plus de 7000 francs burundais aujourd’hui.
Cette hausse soudaine s’explique par l’augmentation des prix des produits de première nécessité, comme l’ont rapporté plusieurs habitants de ces localités.
Les terres arables de Bugiga et Murama sont principalement exploitées par des fonctionnaires de l’État et des agents du secteur privé, qui résident au chef-lieu de la province de Rutana. Chaque matin, un grand nombre de personnes se présentent sur ces terres, espérant décrocher un emploi dans les champs, semblant presque se présenter à un service d’embauche.
Ces travailleurs profitent du temps limité accordé par les employeurs pour exiger des rémunérations allant de 7000 à 8000 francs pour une journée de travail de sept heures, de 7 heures à midi. Les heures supplémentaires sont également sujettes à des négociations, rendant la situation encore plus complexe et incertaine.
Dans d’autres régions de Rutana, les manœuvres dans les activités champêtres perçoivent encore des salaires plus bas, entre 3000 et 3500 francs pour la même période de travail. Les travailleurs justifient cette montée des prix par la nécessité de s’adapter à l’augmentation exponentielle des coûts de la vie.
Les exploitants des terres de Bugiga et Murama appellent l’administration à engager des discussions avec les représentants des travailleurs. L’objectif est de trouver une solution intermédiaire qui permettrait à la fois aux employeurs et aux employés de s’accorder sur des conditions de travail et de rémunération justes, afin que chacun puisse trouver son équilibre.